San Martino di Lota, Ville-de-Pietrabugno
Quelle séduction les hauteurs de Bastia, ces collines si raides qu’aucune zone commerciale ne risque de s’y installer, et qu’elles garantissent à celui qui les gravit la splendeur préservée d’une vue plongeant sur la mer et sur la ville !


Si l’on se retourne vers les collines, on voit de minuscules villages. Je crois que celui-ci est Santa Maria di Lota.

Dans tous les villages, il faut un marginal : un chasseur a édifié un autel à la chasse au sanglier. De loin, les trophées ont l’air de petites poupées humaines à disposition d’un adepte fou du vaudou.

Nous voici engagés dans la montée pavée qui va de Ville de Pietrabugno aux glacières (nivere) qui desservaient Bastia. Au XVIe siècle, les Génois ont édifié des fosses profondes où l’on entassait la neige jusqu’à ce qu’elle se transforme en glace. Au printemps, des âniers venaient chercher les pains de glace et les amenaient en ville. Le système fonctionnait encore au début du 20e siècle.
Le chemin pavé est entouré de vestiges du monde perdu des campagnards, ancienne fontaine qui montre combien la libération des femmes est liée à l’installation de l’eau potable qui les a libérées de la corvée d’eau…

… châtaigniers envahis de broussailles, chênes énormes


Le chemin restauré s’achève en marches : tout au fond, une trouée comme dans ces rêves où l’on s’enfonce dans un tunnel qui s’ouvre sur le pays de « là-bas ».

Mais « là-bas », c’est déjà le soir. Les collines du plateau sont grises ; la glacière au toit de lauze est fermée. Nous ne verrons pas l’architecture interne de la citerne.


Le soir, chez nos amis, le petit duc a chanté (comme il le faisait jadis chez nous à Trinité).
Dommage que je ne l’ai pas connu! Bon souvenir de Bastia. Veinards! Mais samedi nous serons à Granville qui bat des records de fraîcheur
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Il faut garder des choses à découvrir pour la prochaine fois.
Amitiés
Sonia
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Très belle promenade ! De plus le chemin semble bien ombragé par ces arbres admirables, de vos photos à la belle lumière, on croit respirer la fraicheur de l’endroit. Sympa ! Vous avez surement ramener un porte-clefs en patte de sanglier en souvenir ! non ? 😉
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Oui, de belles ombres, mais fragiles. Les feuilles des chênes verts ne palpitent pas comme celles des chênes de l’Ile de France. Sombres et dures, elles sont presque sèches et chaque fois que le vent se lève, nous tremblons qu’un incendiaire mette le feu à la forêt.
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Exact. J’ai chez moi des chênes verts dont un centenaire et pas très loin…des pins. Notre jardin a beau être grand nous avons toujours peur des canadairs qui passent au-dessus de nous: cela annonce un feu proche.
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Les Canadairs s’entraînent dans le golfe de Porto-Vecchio. Chaque fois qu’on entend leur bourdonnement, il y a des gens pour s’inquiéter. Est-ce pour cette fois ? Y a t-il de la fumée dans les montagnes ?
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