Un été en Corse (2) En-deça des monts

Une autre fois, avec d’autres amis, nous nous arrachons au village pour aller dans le Nord.  Après la plage, nous partons vers les collines de la Castagniccia visiter Porta aux toits de lauze et au campanile singulier, le couvent d’Orezza et l’église de Piedicroce.

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l’église de Porta

Les ruines du couvent Saint-François d’Orezza

Le couvent Saint-François d’Orezza se trouve près du village de Piedicrocce. Désaffecté à la Révolution, il a été très endommagé pendant la seconde guerre mondiale.

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Couvent Saint-François d’Orezza. Castagniccia. Corse.

Orezza 20180817_164944Pour y monter depuis la côte orientale, on traverse les forêts de châtaigniers qui ont donné son nom à la région. Elles sont l’ombre de ce qu’elles furent. Partout, les arbres dépérissent ; partout, ils sont malades, sans qu’on sache si la maladie est arrivée faute d’entretien ou si un parasite suffit à sécher les cimes, là où devraient naître les bourgeons nouveaux.

Les Frères de l’Observance avaient fondé le couvent en 1485, puis les Franciscains en ont fait au 17ème siècle le plus grand couvent de Corse, remarquable par la haute tour de son église et par les six chapelles qui l’ornaient. C’est un lieu lié à un évènement important de l’histoire de la Corse: le 20 avril 1731 l’assemblée qui déclara légitime la révolte contre Gênes se tint dans ce couvent…

Les  Corses ont toujours entretenu des rapports compliqués avec leurs tutelles extérieures. Il leur fallait des protecteurs capables de les aider à se défendre contre les raids des Maures. Ce furent les Etats pontificaux, puis Pise et enfin Gênes, une des villes qui dominaient la Méditerranée vers la fin du 12ème siècle. Gênes la banquière avec sa Confrérie de Saint Georges avait construit Bonifacio, introduit le châtaignier et permis d’éradiquer les abus des seigneurs corses les plus rapaces. Cependant, les siècles passant, la tutelle s’était faite plus pesante…. D’où la révolte soutenue par le clergé local et menée entre autres par le père de Pascal Paoli. Gênes, plus ou moins désargentée, sollicita l’aide de Louis XV et lui céda en 1768 l’exercice provisoire de la suzeraineté. La restitution de l’île était envisagée une fois la paix rétablie.

Après la défaite des paolistes à Ponte Novo en 1769, la France, mieux inspirée que Gênes, rallia les notables en leur offrant des postes dans l’armée, la marine, la justice, c’est pourquoi à l’aube de la Révolution, Louis André Pozzo di Borgo, rédacteur du Cahier de doléances de la noblesse demandait à ce que la Corse soit déclarée partie intégrante de la France. En 1790, une autre consulte eut lieu à Orezza ; les 6 députés corses à l’Assemblée Législative (dont Pozzo di Borgo) décidèrent du rattachement définitif de la Corse à la France qui leur semblait préférable à la tutelle de Gênes. N’en déplaise aux héritiers de Pascal Paoli, l’histoire est parfois plus complexe que dans le légendaire nationaliste, et la Corse du 18ème siècle a été plutôt francophile jusqu’à la Terreur selon Michel Vergé-Franceschi (Une histoire de l’identité corse des origines à nos jours, Paris, Payot et Rivages),

Le texte placardé devant le monument explique que les Italiens y installèrent un dépôt de munitions penant la Seconde guerre mondiale et qu’ils décidèrent de le faire sauter pour que les Allemands ne s’en emparent pas.

Malgré ses voutes effondrées, l’édifice n’est pas sans grandeur : son clocher tient debout, qui lors de notre visite, se découpait, noir sur le fond du ciel. Il est interdit de s’y aventurer, mais comme le terrain n’est pas barricadé, je n’ai pu m’empêcher d’aller voir des arches, des  motifs décoratifs où demeurent encore des restes de peinture et les rideaux de lierre épais qui recouvrent les murs d’une végétation plus résistante encore que les pierres.

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Orezza 20180817_165841On ne peut pas en vouloir à la région de ne pas reconstruire le couvent d’Orezza. A quoi servirait-il dans cette région délaissée ? Sa ruine n’est qu’un signe supplémentaire de la disparition du monde de l’intérieur.

A quelques kilomètres, Piedicroce somnole malgré son église baroque. Le café où  les habitués blaguent avec le patron a l’air du seul endroit vivant sur la place.

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Nous venons surtout pour l’orgue génois du 17ème siècle qui a été transféré de Bastia à l’église Saint Pierre et Paul de Piedicroce. Deux volets de bois peints sont ouverts de part et d’autre du buffet surmonté par un fronton orné de grandes lettres dorées A, M pour Ave Maria et d’une couronne.

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L’orgue de l’église Pierre et Paul à Piedicroce

Un coup d’œil au décor baroque d’or et de stucs…

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Piedicroce. L’église baroque Pierre et Paul. Détail de l’autel

… à l’autel, où des anges roses, potelés et agités, lèvent les bras et lancent un air de trompette pour un saint Paul vigoureux, affublé d’une grande épée.

Co-officialité et situation incertaine de la langue corse

Les nationalistes cherchent à construire un peuple sur une langue qui deviendrait co-officielle avec le français. Ces quelques notes racontent l’ambivalence sceptique d’anciens avec qui j’ai parlé de ce projet. Des conversations ne constituent pas une enquête et le militantisme suffira peut-être à changer le destin de parlers en déclin. De fait, qui peut affirmer qu’une langue va disparaître ? Les optimistes citent toujours l’exemple de l’hébreu, en oubliant cependant que la résurrection en est intervenue dans un contexte multilingue où des exilés venus de toute l’Europe n’avaient pas d’autre langue en partage. En Corse, la situation n’a rien à voir puisque le français est présent partout.

Une enquête réalisée en 2013 pour la collectivité territoriale (https://www.corse.fr/attachment/409961/) estime à moins de 2% les familles qui assurent une transmission du corse comme première langue familiale. Par ailleurs, seuls 4% des moins de 24 ans ont voulu ou ont pu répondre en corse au questionnaire écrit sur leur pratique du corse. La survie du corse dépend de la capacité des nationalistes à construire un corse national qui puisse servir de drapeau à un peuple. Il n’est pas certain que les gens ordinaires s’y retrouvent.

Tel s’interroge sur la disparité des parlers de l’île qui lui semble irréductible et qui l’empêche de se reconnaître dans le corse « officiel » : « Mes parents ne m’ont pas appris le corse et entre eux, ils parlaient seulement le français. Il faut dire que ma mère parlait le corse du Nord et mon père le corse du Sud. Par exemple, elle disait cane en parlant du chien et nous disons ghjàcaru dans le sud. Bref ! La légende familiale dit que ma mère était venue jeune fiancée pour rencontrer son beau-père et elle a vu un chien dans la cuisine qui s’apprêtait à voler le rôti. Bien sûr, elle a crié pour l’effrayer : « u cane !, u cane ! ». Un éclat de rire du beau-père a salué son corse d’étrangère. Il paraît qu’elle est alors passée au français et n’a plus jamais essayé de se servir du corse.

Il y a le lexique, mais il y a surtout les différences de prononciation très marquées, et en particulier la prononciation des consonnes entre voyelles. En tout cas, quand nous avons déménagé à Bastia, notre père nous a prévenus : « N’essayez pas de parler le corse. Ils se moqueraient de vous ». Ce que je veux dire, c’est que nos parlers changeaient d’une région à l’autre, je ne comprenais pas les Bonifaciens, je ne comprenais pas le gallurien, et même les gens du nord, souvent, je ne les comprenais pas. Le corse, c’est pas une langue, c’est une mosaïque de patois… »

Cette femme âgée est corsophone de naissance et continue à parler le corse du Sud avec ses cousines. Elle souligne un double obstacle à la construction d’un corse national. On n’a aucune raison d’user de moyens de communication qu’on maîtrise mal quand on a à sa disposition le français dans lequel on a été baigné dès l’enfance. D’autre part, selon elle, le corse normé, qui tourne le dos au parler populaire des anciens, n’a pas d’avenir qui justifierait son élaboration. Le nombre des locuteurs qui pourraient en faire un usage scientifique ou littéraire est trop faible : « Ce que vous appelez le corse est un contrecoup du français. En tout cas, ce n’est pas le corse que je parle, c’est le corse de l’université. Ce n’est pas la langue vivante de mon enfance, celle dont je me servais pour communiquer. Aujourd’hui, c’est en français que je parle avec mes petites filles parce que c’est ça qui est naturel. Je ne vais pas utiliser une langue qu’elles maîtrisent encore plus mal que l’anglais. ‶Le″  corse, c’est la langue des profs de Corte dont ils veulent faire une langue nationale. Ce n’est pas ‶mon″ corse.

En plus, c’est une langue qui ne sert à rien. Les jeunes, ils pratiquent des langues qui valent le coup. Ce n’est pas une population de 300 000 personnes qui va développer une langue utile. La science, elle se fera pas en corse. Et combien de gens pour lire de la littérature en corse ? Même Marc Biancarelli qui enseigne le corse à Porto-Vecchio est passé au français pour son dernier roman. »

Je ne connais pas l’écrivain, mais j’imagine que ce choix ne l’empêche pas de poursuivre son travail personnel sur le monde d’avant et sur sa langue menacée en leur offrant une forme littéraire, comme d’autres écrivent en latin ou en yiddish parce qu’ils préfèrent les langues du passé, mais son travail ne pourra pas modifier les rapports de force entre le français devenu la langue vernaculaire des jeunes gens de l’île et le corse qui était en usage dans des communautés villageoises en voie d’extinction.

Changement climatique

Il a fait très chaud cette année. Les voisins nous disaient « Vous n’avez pas encore de clim ? » On répondait : « mais vous savez que ça consiste à rejeter de la chaleur dans l’atmosphère et que ça ne fait qu’aggraver le problème ? ». La réponse ne traînait pas « En attendant je ne peux pas vivre dans une étuve… »

Un moment après, les mêmes se lamentaient sur l’agriculture qui se meurt. « Aujourd’hui, on ne peut pas vivre d’agriculture à Porto-Vecchio. Il faut construire et louer… et louer avec piscine. Quand un Parisien cherche une villa, il demande « Et la clim ? Et la piscine ? Vous n’avez pas de piscine ? »

Tout l’été, nous avons guetté les signes avant-coureurs de la catastrophe biologique et de la fin de la Corse rurale que nous avons connue. Elle est si fragile, si menacée, qu’elle paraît déjà ancienne.

La Corse produisait des miels parfumés. Aujourd’hui, il n’y a pas de problème pour écouler la production locale dans les rayons « produits corses » des supermarchés, mais l’apicultrice que j’ai rencontrée dans une cabane où l’on vend des produits bio, se lamente. Ses abeilles ne souffrent pas de l’agriculture chimique comme sur le continent (celle-ci étant inexistante dans les collines de la Casinca) et pourtant elles dépérissent. Elles ont faim. Il fait trop chaud et elles ne produisent pas de miel. « Vous vous rendez compte. Nous allons vers une température comme au Maghreb ». Et puis les châtaigniers sont attaqués par ce parasite qui pond dans les bourgeons des arbres. La chute de la production est spectaculaire au lieu de 4 tonnes, elle a 500 kilos et elle vient vendre des légumes à « La Cabane » pour joindre les deux bouts.

A Porto-Vecchio, on ne sait plus ce que c’est qu’un après-midi tout bourdonnant d’insectes : est-ce la faute des produits contre les moustiques ? Est-ce que ce sont les poudres anti-fourmis qui les ont tués ? Il y a quelques années une nouvelle race de fourmis a débarqué à Calvi d’un navire en provenance d’Argentine. Elle s’est très vite adaptée, jusqu’à faire reculer « nos » braves fourmis locales qui menaient leur vie de fourmi en respectant la nôtre. Les Argentines mesurent moins de trois millimètres, mais elles sont agressives, et s’organisent en une sorte d’immense réseau à quelques centimètres sous la surface du sol, comme si tout le terrain formait une unique fourmilière en tapis. Les Noires ont disparu quelques années avant d’apprendre à coexister avec les Argentines. Tout aliment tombé à terre et oublié se paie par un envahissement en règle dans l’heure qui suit.

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Un voisin nous dit : « Le seul produit efficace contre les fourmis est interdit. Heureusement, que j’ai un beau-frère portugais ! Là-bas, c’est en vente libre ? – Et la bio-diversité… ? – J’ai mon potager. Je ne peux pas aller travailler avec des bestioles virulentes qui me grimpent sur les jambes et qui m’attaquent dès que je ne bouge pas. ­ ­‑ ­­Ton potager est joli, mais je cherche en vain un scarabée à montrer à un neveu et le petit duc ne vient plus chasser dans le lotissement trop traité. »­

Comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, le ministre de l’écologie, Nicolas Hulot, a démissionné le 28 août, prenant acte de l’incapacité du monde à changer.

Les étoiles filantes ont continué à tomber dans le ciel du mois d’août. Les changements dans la vie des hommes importent peu aux étoiles, mais nous, nous sommes inquiets pour notre planète bleue égarée dans l’imensité de l’univers, pour cette île verte et pour ses arbres menacés par le bétonnage,  les incendies et la sècheresse.

PALOMBAGGIA

Palombaggia

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Forêt de l’Ospédale

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Forêt de l’Ospédale

Sarah Branca. Les eucalyptus

Photo Sarah Branca. Eucalyptus au soleil couchant. Vers Querciolo

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4 réflexions sur “Un été en Corse (2) En-deça des monts

  1. Concernant la compréhension, la pratique orale et l’écriture de la langue corse, je souhaite faire quelques remarques.
    Les 2 items de l’enquête que tu mentionnes, à savoir que moins de 2 % des familles assurent une transmission du corse comme première langue familiale et que seuls 4% des moins de 24 ans ont voulu ou pu répondre en corse au sondage ne reflètent pas, pris isolément, la place de la langue corse chez les insulaires, de « souche » ou pas.
    J’ai relevé quelques points qui me semblent alimenter le débat:

    90% des sondés indiquent qu’il faudrait, à l’avenir, en Corse, parler français et corse, contre 7% seulement le français et 3%, seulement le corse.

    86 % des insulaires ont un intérêt important pour la langue corse, 48%, un intérêt très important, on peut qualifier ce résultat de consensus

    .A l’école, 52% des sondés pensent que le corse et le français doivent être utilisés à parité.

    87% des sondés regardent France 3 via Stella, dont 61% en langue corse, soit 53% des sondés.

    Monde professionnel :
    34% des actifs déclarent utiliser ou auraient besoin du corse dans le cadre professionnel.

    Parmi les 18-24 ans qui ont répondu au questionnaire en langue corse:
    47% déclarent le comprendre bien
    11 % assez bien
    28 % le parlent bien
    6% l’écrivent

    D’autre part, je ne pense pas que le sujet soit de savoir si la langue corse est une langue utile ou pas, c’est aux corses de savoir s’ils veulent la faire vivre ou pas.

    On peut dire la même chose concernant les nombreuses langues dites régionales.

    Ma connaissance et mon expérience de la Corse, où j’ai tissé des liens, datent de plus de 30 ans, principalement dans la Casinca où la langue corse est bien vivante.

    Merci pour tes belles photos
    Basgi

    Christophe

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    • Cher Christophe

      Merci pour ton commentaire solidement argumenté. Dans ma réponse, je distinguerai 1) ce qui relève du malentendu sur les résultats de l’enquête ; 2) la différence entre la région de Porto Vecchio et le Nord.
      1) Une partie des chiffres que tu donnes concerne en fait le sentiment de loyauté à l’égard de la langue et montre qu’il est très puissant : « 90% des sondés estiment que… », « 86 % s’intéressent à… » « Au travail, 34 % des sondés auraient besoin… ». Tout ça est intéressant, mais concerne l’imaginaire des rapports à la langue corse. Cette partie du sondage dit que les locuteurs estiment qu’il faudrait rester fidèle au corse. C’est important, mais cela ne dit pas que dans la réalité, ils font ce qu’il faut pour que le corse reste une langue vivante. (De ce point de vue, la question sur le monde professionnel est mal posée puisqu’elle mêle la pratique et le souhait : « 34% des actifs déclarent utiliser ou auraient besoin du corse dans le cadre professionnel. »

      Par ailleurs, le corse s’enseigne de manière généralisée à l’école. Les 47% des 18-24 ans qui déclarent bien le comprendre, sont si j’ai bien compris 47% de 23 % (ceux qui répondent en corse), ce qui fait moins de 11% de la classe d’âge. Ce petit nombre ne dit pas ce que signifie bien parler (Combien d’écoliers français disent qu’ils parlent anglais et sont incapables d’une conversation fluide ?).

      2) L’autre point important oblige à distinguer Corse du Nord et Corse du Sud. Je connais très, très mal la Corse du Nord. La situation est sans doute assez différente de ce qui se passe en Corse du Sud. A Porto-Vecchio, on entend presque partout du français, surtout quand il s’agit de jeunes gens. Peut-être que le sentiment que la variété de la radio diffère de la variété locale n’aide guère à la survie de la langue. Il faudrait sans doute distinguer, les villes de la côte et la montagne. Dans les villages, la langue se maintient mieux car elle est liée à des activités traditionnelles, comme la chasse, mais il n’y a plus grand monde en hiver.

      Dans mon blog, j’ai seulement voulu dire que les interlocuteurs que j’ai cités mettaient en avant un fait tout aussi puissant que la volonté de sauver sa langue : dans l’usage réel, ils disent qu’ils vont à ce qui est le plus simple. Le français, langue maternelle de la quasi-totalité, est davantage connu que le corse qui demande un effort. Il faudrait beaucoup de volontarisme pour s’astreindre à parler une langue qui n’est pas sa langue spontanée.
      J’ajoute qu’on risque d’exclure les continentaux et les émigrés qui constituent la moitié de la population présente à demeure sur l’île et qui ne pratiquent pas la langue (évidemment, ce dernier argument est faible car on peut adopter le corse justement afin de n’être pas compris d’eux !).

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  2. Certes, Marc Biancarelli écrit ses romans en français, ce qui lui permet d’avoir un plus vaste lectorat (dont moi) que celui, retreint, qui lirait et comprendrait suffisamment bien la langue corse, pour appréhender ses textes, cependant, il s’est livré à une entreprise tout à fait inattendue, celle de traduire Hamlet en Corse.

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    • J’ai pu te donner le sentiment que j’étais hostile au corse. Il n’en est rien…. ce que je dis, c’est que cette langue recule, comme partout en Europe reculent les langues régionales… Quand une langue est minoritaire et que la région tout entière parle la langue majoritaire, je ne connais pas vraiment d’exemple de bonne santé de la langue minoritaire.
      Ce constat n’empêche pas du tout de s’intéresser au corse et d’en aimer la beauté. Il me semble que traduire est une façon merveilleuse d’aimer une langue. Je ne suis pas traductrice (pas du tout), mais il y a longtemps, mon mari et moi, nous nous étions mis en tête de traduire Ulysse de Joyce.Nous nous sommes vite arrêtés, mais le peu de temps où nous avons travaillé (assez joyeusement) a été une occasion d’ouvrir un peu notre pratique du français. Je suis très contente pour le corse que Marc Biancarelli ait traduit Hamlet.

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