Exposition Louvre Couture – Objets d’art, objets de mode (jusqu’au 21 juillet 2025)
Aussi fastueuse qu’artificielle, la mode des grands couturiers étale la richesse de vêtements immettables dans les appartements fastueux conçus pour Achille Fould, ministre de Napoléon III et dans le département des objets d’art.

D’ordinaire, je traverse cette aile du Louvre sans regarder Lustres, boiseries dorées, lourds rideaux de velours. Trop c’est trop !
Un des mérites de l’exposition est de mettre en scène le dialogue des couturiers et du musée. La robe de John Galliano 2006 est peut-être la plus fastueuse. Elle est assortie aux velours cramoisis des sièges, et rappelle discrètement les motifs des céramiques bleues d’Iznik.


Montrée de façon tout aussi théâtrale, une robe que Galliano appelle « guerrière » feint un affrontement historique avec le roi-soleil dont le portrait figure en arrière plan :

Robe guerrière de Galliano
La mini-robe de Donatella Versace semble conçue pour un thé dans un petit salon Louis XVI.

Le vêtement spectaculaire de Demna pour Balenciaga est en référence directe avec d’antiques armures.

Ma préférée est la robe de bal de Balenciaga installée dans la grande salle à manger des appartements de style Napoléon III.

Solennelle, plus qu’époustouflante (comme disent les journaux de mode).
Ainsi le Louvre s’est mis à la mode. Il n’y a pas longtemps une exposition à Galliera était intitulée : Le musée pour demain. Depuis l’exposition Dior au Musée des Arts décoratifs, l’engouement du public n’a pas faibli. Au musée des Arts décoratifs, il fallait des heures de queue pour voir les robes de Van Herpen, représentée dans l’exposition du Louvre par une robe papillon !

Cet infléchissement est salué par tous les journaux « Epoustouflant, Exposition-Evènement, A ne pas manquer ! ». Cependant une petite visiteuse américaine de 13 ans se lamentait hier soir au dîner sur les salles inaccessibles. Elle est fascinée par Vermeer et elle ne verra pas La Dentellière. Elle a étudié l’art égyptien et presque toutes les salles sont interdites d’accès, le personnel étant requis par l’exposition. Le musée, soucieux de « rajeunir son offre », a renoncé à assurer sa mission traditionnelle.
Enfin une critique de cette envahissement des musées et expositions par la Mode! Depuis les JO mode partout. Je suis restée à l’écart de cette « mode » avec agacement
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Merci Myriam… Hiérarchiser n’est pas très tendance.
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Merveilleuse cette robe tout à lafois fleur et papillon.
Les créations de mode sont devenues des créations artistiques à part entière, détachées de toute utilité vestimentaire.
C’est le sens de la dernière exposition à Paris de la collection Dolce et Gabbana » Du cœur à la main ».
L’Italie est partout présente, robes miroirs des peintures de la Renaissance, des architectures, Milan. Venise, robes icônes byzantines sur fond doré des tesselles de verre de la basilique StMarc, robes solaires, mystiques, baroques , en arrière plan le faste de l’opéra, les multiples reflets des verres de Murano.
La couture comme un art complet qui convoque des histoires des paysages, des décors des musiques, des émotions…
La couture dont les sculptures, mouvantes, habitees ont la fragilité mais aussi l’extraordinaire plasticité , la richesse et .la diversité de ses matériaux.
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Ambivalence ! J’ai vu les velours somptueux, les tissus vaporeux, les plissés impeccables, les bordures d’hermine, les broderies… Et je reconnais les analogies entre les costumes et le cadre qui associe la couture aux arts plastiques… mais d’une part (justement), j’ai toujours un peu de mal à apprécier l’esthétique d’apparat du décor Napoléon III, et d’autre part, je suis un peu gênée par des robes devenues des formes sans fonction. Dans cette exposition, les robes sont un spectacle comme un autre.
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j’aime ces robes pour leur inutilité même comme de beaux objets en soi.
Faire abstraction du cadre pompeux Napoléon III…
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Peut-être que mon ton mitigé vient de mon manque de goût pour l’art opulent… J’avoue que la robe ailée d’Iris Van Harpen, la robe armure de Balenciaga, ou la robe noire de la même maison de couture sont des objets sidérants, qu’on n’oublie pas.
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La petite visiteuse americaine de 13 ans a tout d’abord traverse la Haute Couture dans les decors dores sans grande attention. A l’immense volumineuse robe-traine en bleu, elle s’arrete, et fait demi tour pour « tout revoir!!!. Voir Vermeer etait sa demande premiere. Quelle deception. Quant aux salles Egyptiennes, à sa demande timide, à un gardien, elle s’est vue repondre d’un ton sec: « Fermé! ».
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Il existe un calendrier d’ouverture des salles… On est prié de programmer sa visite en fonction des indications.
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Au sujet du Musee du Louvre et de l’abandon de sa mission : « Bien vu »!
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C’est la rubrique « le mieux est (souvent) l’ennemi du bien ».
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